La brune sortait de son travail déjà épuisée. Le taxi l’avait arrêté juste devant chez elle. Qu’elle n’aurait souhaité que la porte ne s’ouvre juste devant sa personne. Ainsi, Vanessa n’aurait pas eu à effectuer ces mêmes gestes incessants permettant de rentrer à l’intérieur de sa demeure. Ses mains traînent et referment la porte d’entrée. L’américaine fait un pas de côté et met en marche son alarme contre les voleurs.
Lumière entrée et salon!
La lumière s’alluma sur ces mots aux endroits demandés. A l’entrée, les chaussures volèrent de ça et là. La femme d’une quarantaine d’année se jeta sur son canapé tout en soufflant. Que la vie était si dure pour Vanessa. Pourquoi devait-elle marcher ? Pourquoi devait-elle subir cette vie où elle devait sans cesse se mouvoir ? Elle regarda son plafond immaculé de blanc. Son ventre décida de crier famine. Quoi ? Maintenant ? Le soir arriverait d’ici quelques minutes, tout au moins. Et elle mangerait à sa guise.Les fermetures automatiques des volets ainsi que de la porte s’activeraient automatiquement d’ici quelques minutes.
Dix minutes avant la fermeture
Okay Lizzie, mets moi de la musique relaxante avec des sons de la nature
Musique relaxante sons de la nature, musique de la forêt
Retentit alors des bruits d’oiseaux, de vents, d’arbres. Tout ce qui pouvait faire penser, à l’oreille nue, que Vanessa ne se trouvait pas chez elle mais au milieu d’une végétation dense et sauvage. D’un air las, elle enleva son haut qui vola jusqu’à un tapis. Ses jambes décidèrent, dans un effort surhumain, de mettre l’ensemble de la silhouette debout.
D’habitude, ces soirs-là en particulier elle arrivait avec un petit date. La musique était tout autre, plus sensuelle, appelant au désir du partenaire. Aucun de ses invités ne s’était plaint de ne pas être le centre d’attention de la soirée. Ils avaient tous, et sans exception, été dévoré sur place, dans la superbe cave.
Mais aujourd’hui, entre l’annulation de cet homme, le travail qui lui avait demandé de venir sur place et son portable qui s’était trouvé si loin de tout, la brune n’avait pu trouver le temps d’organiser son repas de ce soir. Ou plutôt son repas humain. Elle entendait bien les bruits des animaux qui se trouvaient dans la cave. Devait-elle remercier son ouïe qui était bien plus performante que celles des humains ? Elle arrivait à distinguer la chèvre, deux poules et même un cheval. Cet animal avait été bien difficile à amener et à faire descendre les marches. Quel enfer. Surtout que celui-ci avait de l’arthrite. Souvent vieux, handicapés, Vanessa les achetait la veille pour le lendemain. Leur dernier repas, à tous ces animaux, se passait ce soir. Comme des détenus allant se faire exécuter, le dernier repas était le meilleur. Après, pauvre d’eux. Ils souffriraient comme jamais, vivraient dans une peur et une violence certaine. Enfin, ils s’en iraient. Vanessa ne pouvait contrer les instincts les plus primaires des loups-garous. Abréger la souffrance de ces animaux en une seule nuit était tout ce qu’elle pouvait faire.
Elle enleva sa jupe d’un air désinvolte.
Il reste sept minutes avant la fermeture
Les derniers instants avant que la pleine lune n’agisse sur son corps, la fasse devenir un monstre poilu, hideux, craint de la population humaine. Elle sentait cette pleine lune pointer doucement le bout de son nez. Cette transformation, elle l’avait crainte. Maintenant, elle l’attendait, souffrait de ces changements physiques et devenait une bête sanguinaire.
Tiens, un bruit. Ses yeux noirs cherchèrent des yeux l’étrange sonorité anormale. Il n’y avait pas une autre âme humaine qui vivait par ici. Veuve depuis plusieurs années, mamange en pleurs, aucune autre personne, autre le personnel, ne pouvait se trouver à l’intérieur.
Lasse de chercher après quelques secondes, de tendre l’oreille pour percevoir le moindre son, elle prit une voix bien distincte:
Sortez.
La brune attendit un long moment. Elle s’asseya de nouveau sur le canapé, enlevant ses collants, les balançant par terre. Aucun bruit ne se fit. Toutefois, l’asiatique n’était pas née de la dernière pluie. Cette maison, elle la connaissait depuis un bon moment. Il devait y avoir quelqu’un par ici. Malheureusement, le diffuseur de vanille ainsi que les autres diffuseurs disposés un peu partout dans la maison, ne lui permettait pas de déceler l’odeur de l’inconnu.
Il vous reste cinq minutes avant que vous ne soyez enfermé. Avec moi.
Non, Vanessa ne se préoccupait point de sa tenue. Quel lycan s’en préoccuperait surtout s’il savait qu’une nouvelle proie potentielle se trouvait sur son territoire ? C’était simplement du pur suicide pour la victime. Surtout que Vanessa avait déjà prévu son repas de ce soir. La brune ne s'occupait même pas d'expliquer pourquoi la personne qui était entrée chez elle -par quels moyens- devait absolument sortir d'ici. La lycan faisait des économies de parole.
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Sujet: Re: Une invitée surprise surprit ? feat YELEEN Ven 9 Fév - 23:49
Une vision. Encore une putain de vision. Une douleur au crâne, comme si la tête allait lui exploser. Des images, des odeurs, des sons qui la submerge, l'envahissent, l'affaiblissent. Les images ont, étrangement, été plus vagues qu'à l'habitude: une adresses, une maison et des hurlements. De quoi faire un film amateur dans une classe de scénaristes prétentieux pour un film indie qui ne veut rien dire. Et pourtant, la médium se décide à y aller, pousser par son instinct. Et puis, elle a pas envie de rester ici, alors qu'Accius n'est pas là et que Stilinksi, son chat de ruel adopté, ne fait que dormir et la griffe chaque fois qu'elle tente de l'approcher. Ingrat, va.
Alors elle quitte, vêtu de ses vieilles baskets noires, des shorts de vélo de la même couleur, un vieux chandail d'une équipe de foot quelconque couverte par une veste grise hideuse et un bonnet bleu: le summum de la mode. Ses pas la guide vers sa destination, comme une voix hypnotisante d 'un GPS qui lui dirait quand tourner. De l'extérieur, elle semble presque somnambule, n'enregistrant qu'à peine ce qui se trouve devant et autour d'elle. Pourtant, elle se trouve devant la maison en quelques minutes. Ses yeux sont grand et elle ne peut s'empêcher de siffler, impressionnée.
-Dis-donc, cette barraque est bien foutue. J'espère que la personne à sauver est du genre généreuse avec le fric...
Se léchant les lèvres et se frottant les mains, la gamine est toute excitée à l'idée de pouvoir tomber sur du pognon. La joie de vivre lui est presque revenu. Elle sait déjà qu'elle s'achète la nouvelle console, avec tout ce pognon.
Elle se dirige vers la fenêtre et tente de regarder à travers - personne ne semble y être. Elle explore les environs, observant l'intérieur de la maison pour tenter de découvrir qui elle doit aider. Pourtant, rien. Personne. Les joies des visions, c'est qu'il n'y a jamais d'instruction. Le danger peut être imminent, comme passé, comme dans quelques jours. Pourtant, la voix dans sa tête lui dicte que c'est aujourd'hui et maintenant, alors elle se met à réfléchir à la bonne décision, maintenant affalée au sol, le cul dans la saleté. Réléchir aux plans, c'est pas son fort. Pourtant, après avoir rejeté l'idée de tenter de découvrir la projection astrale pour se projeter dans le futur, elle se dit que le mieux, c'est d'attendre dans la maison. Elle pourra ainsi sortir de la chaleur et agir en garde du corps pour la personne en danger, camouflé par l'ombre.
Heureusement pour Meg, une fenêtre laissée entrouverte lui permet de se faufiler à l'intérieur tel un chat plein de grâce - enfin, si on oublie les multiples plats ayant tombés au sol dans un vacarme immense. Personne n'est là pour entendre, pour le moment.
Megara se décide à explorer l'endroit: s'il faut qu'elle se cache et qu'elle protège, elle doit connaitre l'endroit. Ainsi, elle va dans le salon, la toilette (parce qu'elle a drôlement envie de pipi) et termine dans une chambre. Curieuse, elle ouvre tiroirs et portes et elle se retrouve devant une somptueuse robe crème. Une robe crème qui lui cri presque de l'enfiler. Yeux coupables, elle regarde à droite puis à gauche: personne ne peut l'empêcher de l'essayer. Et puis, ce serait criminel de refuser à cet oeuvre d'art d'épouser les formes de son corps. Alors elle l'enfile et, visiblement, un enjeu se fait rapidement voir: Megara fait un mètre cinquante neuf et la dame a qui la robe appartient ne fait visiblement pas la même taille qu'elle. La brune ressemble plutôt à une enfant qui flotte dans les robes de sa mère. Pourtant, elle ne se laisse pas abbatre et elle se met à poser devant le miroir, avant de se rendre devant une vanité: elle empoigne un rouge avec lequel elle se peint les lèvres. Elle satisfaite, elle se trouve resplendissante, une déesse qui... merde.
Un bruit la fait sursauter et elle se met du rouge sur la joue. La propriétaire est à la maison. De la musique zen joue dans ses appartements et Meg n'a nul part pour se cacher. Alors elle doit penser vite. Sauf qu'elle pense trop vite et ses jambes se prennent dans sa robes avant qu'elle se retrouve au sol, dans un éclat de bruit doublé par les objets se trouvant sur la vanité qui tombe avec elle. Elle est vite repérée. La dame lui parle, signifiant être enfermé avec elle, si elle ne sort pas bientôt. Gênée, elle tente de se relever et sort sa tête de la chambre, doucement, surement. Elle sort finalement le reste de son corps avec une fausse assurance qui sonne tout aussi faux que si elle prétendait sortir avec Britney Spears.
-Salut! Euh... désolée du bordel. Je... je suis là pour vous sauver ?
Ses dernières paroles sont accentuées de ses deux mains, s'agitant, pour former deux fusils avec ses doigts, mettent l'emphase sur le fait qu'elle est bien venue la sauver ELLE et personne d'autre. Son sourire gaga, c'est simplement parce qu'elle la trouve jolie.
Vanessa Lim
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Dusk
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Dawn
Sujet: Re: Une invitée surprise surprit ? feat YELEEN Sam 17 Fév - 11:15
La présence de la jeune femme n'effraie pas du tout Vanessa. Non, ce qui l'habite, c'est plutôt une certaine stupeur. Une interrogation quant à cette femme. Le nez ne comprend pas ce qui semble aller de mise. Elle hausse un sourcil quant à la drôlerie de cette situation. C'est plutôt elle qui devrait être sauvée et non la quarantenaire. Après tout, celle-ci se retrouve coincée dans la demeure d'une louve un jour de pleine lune.
Me sauver... en vous vêtissant de mes habits ? demande-t-elle en hésitant d'un air nonchalant.
L'américaine a du mal à trouver une explication raisonnable à la vue de cette femme. Eh bien quoi, elle faisait partie de la fashion police ? Oui "faisait" car elle le pense, cette jouvencelle risque de finir sa vie ici dans cette maison. Ennuyée par cette intrusion, l'asiatique se laissa à nouveau tomber sur un meuble. Ah, si seulement sa vie était simple. Aucun employé ne travaillait aujourd'hui, personne ne pouvait la mettre dehors. Comment Vanessa allait-elle se dépatouiller de l'arrivante ?
Elle tenta de trouver des circonstances à la venue de cette femme. Peut-être était-ce sa banquière qui venait pour lui annoncer un trop gros découvert. Non, cela ne collait pas. Ces employés passaient un coup de téléphone, à la rigueur ils envoyaient un mail ou un courrier. De plus, la jeune vingtenaire ne ressemblait en rien à une conseillère de banque. Et personne ne s'amusait à rentrer sans le consentement de la personne. Elle voyait encore moins une banquière enfiler ses propres habits.
Les pensées de la brune divaguent. Vanessa a plusieurs choix qui s'offrent à elle: elle a la possibilité de lui offrir à nouveau une porte de sortie ou de considérer qu'elle est déjà morte. Dans le premier acte elle ferait acte de bonté. Dans le second il va falloir qu'elle use d'une certaine ruse pour la faire aller dans la cave. Toutefois, il y a déjà des animaux là-dedans. Elle pourrait la garder ici mais repayer les meubles. Et puis, expliquer le tout à sa femme de ménage ? Oh, il faudrait tellement penser à de multiples versions.
Soudainement, elle a une illumination. Et si cette femme la prévenait de l'arrivée d'un chasseur ? Ou si c'était tout comme elle une louve ? Vanessa renifle, il n'y a pas d'odeur de loup-garou. C'est déjà ça, elle n'aura pas à la combattre férocement. Si c'était une chasseresse, elle porterait d'autres vêtements, plus adaptés. Ses yeux noirs considèrent la jeune femme, indécise sur le sort de celle-ci. Faut-il la laisser en vie ? Faut-il la garder ici ? D'habitude son repas est plutôt composé d'animaux ou bien d'hommes. Elle se diversifiera pour une fois. Après tout c'est presque du pain béni que cette intruse soit ici. La quarantenaire n'aura pas besoin d'aller bien loin pour chercher son repas du soir. C'est presque comme si celle-ci avait appelé un Uber
Néanmoins, le motif de la menace l'intrigue. Les chasseurs sont humains, elle pourrait la prévenir de leur arrivée. Elle ne semble pas être en lien avec d'autres loups-garous, elle aurait senti les hormones. Ou bien c'est une tactique des chasseurs d'envoyer quelqu'un au casse-pique. Mais comment l'auraient-ils retrouvé par ici ? La brune prend alors une décision.
Vous avez probablement raison. Je suis certainement en danger. Approchez-vous et parlez-en en étant plus proche. Je pourrais au mieux comprendre la menace qui pèse sur moi.
Vanessa tapote sur la place à côté d'elle. Elle la laissera peut-être vivre. Dans l'autre cas, le petit Chaperon Rouge doit espérer qu'un chasseur vienne la sauver. Vanessa risque de ne faire qu'une bouchée de cette tendre enfant.
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Sujet: Re: Une invitée surprise surprit ? feat YELEEN